Harisson et moi...

Publié le par chiara

Indiana Jones est cette année l’invité d’honneur du festival normand. A  67 ans, celui qui fut charpentier parce qu’il ramait à Hollywood reste l’un des acteurs les plus aimés, les plus populaires et les mieux payés de sa génération.

 

10h30, hier matin. Traits tirés, yeux bleus délavés, un café fumant à la main, Harrison Ford semble avoir du mal à digérer ses nuits européennes. Pourtant, derrière l’air impassible du vieux lion, on retrouve immédiatement l’humour et la séduction d’Indiana Jones. Et malgré la veste noire et la chemise grise, de facture classique, brille à son oreille un anneau d’or blanc qui ne cadre pas complètement avec sa chevelure poivre et sel. Habitué du Festival américain, Harrison Ford en est cette année l’invité d’honneur, sans film à présenter, venu se soumettre avec plaisir au glamour du tapis rouge. Pendant 10 jours, une sélection de ses films a été présentée aux festivaliers. L’excellent « Witness » (1985) de Peter Weir où il incarne un inspecteur de police obligé de se fondre dans une communauté amish afin de résoudre un meurtre, « Working Girl » de Mike Nicols (1988) où il tombe amoureux de Mélanie Griffith, de sa permanente et de ses tailleurs très épaulés estampillés années 80. Où encore dans le triller « Frantic » de Roman Polansky (1988) ou le film d’action « L’ombre d’un soupçon » de Sydney Pollack (1999) un genre dans lequel on l’a beaucoup vu dans les années 90. Pour les fans, pas un seul « Stars Wars » ni « Indiana Jones » à l’affiche, un choix que ne regrette pas Ford : « ceux là sont vus et revus, les organisateurs ont fait une rétrospective représentative à laquelle j’adhère » explique l’acteur, pas contrariant.

Déforestation et épilation

Après les honneurs, il s’apprêtait à assister dans la soirée à la projection de « La proposition » nouvelle comédie avec Sandra Bulock bientôt sur nos écrans. Une manière pour Harrison de voir un film, lui qui confesse, en riant, un peu embarrassé «  je ne regarde jamais de films chez moi et quand je sors je vais plutôt au théâtre. En plus nous avons un enfant à la maison (Liam, le fils qu’il a adopté en 2001 avec Calista Flockhart, sa compagne depuis 9 ans), mais c’est vrai que je devrais me tenir au courant ! » Après 42 films, dont d’immenses succès populaires –American Graffiti, Conversation secrète de Coppola, Blade Runner sont à rajouter à la liste de ceux déjà cités- Harrison Ford était encore l’année dernière l’acteur le mieux payé d’Hollywood grâce au 4eme volet d’Indiana Jones. Une belle revanche pour ce gosse de Chicago, parti rêver à Hollywood, qui a décidé dans les années 70 d’arrêter le cinéma pour devenir charpentier. Ce père de 5 enfants (de trois femmes différentes) est aussi un amoureux des paysages du Wyoming, où il possède un ranch. Il s’est investi depuis 15 ans dans une cause qui lui tient à cœur, la déforestation, pour laquelle il a tourné un spot plein d’humour montrant sa poitrine épilée à la cire. Quand il ne s’occupe pas de sauver la planète –à défaut de sauver le monde- Harrison continue de tourner. A l’affiche dans « Morning Glory » l’année prochaine avec Diane Keaton et la nouvelle actrice qui monte, Rachel McAdams, il a produit aussi « Crowley » (titre non définitif) dans lequel il joue le rôle d’un scientifique qui aide un père de famille sauver ses deux enfants atteints d’une maladie génétique rare. Et il se dit prêt à offrir une autre partie de son corps à la pub, si ça peut sauver un peu plus de ses chères forêts. Quant à un cinquième volet d’Indiana Jones, Spielberg en aurait déjà bouclé l’histoire. A 67 ans, Indy n’a pas encore raccroché son célèbre chapeau !

 

Claire Steinlen

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